Jeudi 2 mai 2024, J’ai eu le grand plaisir d’interviewer Amira Hadzic, auteure, comédienne et membre du Théâtre des Bonnes Langues et de la Compagnie Parciparla.
Amira est l’auteure de « Vicissitudes de lames » un recueil de poèmes paru aux éditions Poésie.io.
Amira Hadzic
Crédit Photo : Giovanni Cittadini Cesi
Quel est ton parcours professionnel ?
A.H : j’ai rencontré le théâtre très jeune, j’avais 7 ans à l’époque. J’habitais à la Chapelle-Saint-Luc dans l’Aube. Je me suis inscrite à un club de lecture « heure du conte ». Les jeunes du quartier lisaient des histoires aux plus jeunes. De cette heure du conte, est né un club de théâtre, c’est comme ça qu’à 7 ans, ma vraie rencontre avec le théâtre s’est faite et ma passion aussi est née et ne m’a plus jamais quitté. En termes de parcours, ça a débuté avec l’heure du conte et le club théâtre avec Catherine Guibert qui l’animait à l’époque à la Chapelle. Puis, j’ai rencontré Martine et Gérard Fridblatt de Comé 10 qui m’ont fait rejoindre « Comme une envie » la troupe amateure jeune public.
A 13 ans, j’ai intégré le conservatoire à Troyes Marcel Landowski et là, j’ai fait tout le cursus. Je suis sortie diplômée la même année du Bac.
Artistiquement, j’ai eu une longue pause car j’ai fait des études en langues étrangères. Je suis partie étudier à Dijon, puis en Allemagne. Ce qui m’a fait une pause de 3 ans pendant laquelle j’étais assez malheureuse. J’ai retrouvé le théâtre en Allemagne au théâtre universitaire allemand.
En 2011, je suis revenue en France. Et là, j’ai retrouvé le théâtre car le conservatoire avait ouvert une nouvelle classe pour préparer un diplôme d’études théâtrales D.E.T. Il était encore possible pour moi à 20, 21 ans de m’inscrire dans ce cadre-là. Et puis, j’ai rencontré Freddy Viau, en 2012, grâce à Alain Dommanget. J’avais été mise en contact avec Alain via Catherine Guibert qui s’était souvenue de moi. Il cherchait une comédienne pour sa pièce avec la Compagnie du loup bleu « Ventre creux » et Freddy en était le metteur en scène. C’est comme ça que j’ai rencontré et travaillé pour la première fois avec Freddy. Ça a été les retrouvailles pour moi après trois longues années de pause assez houleuses, grâce au conservatoire, à Alain, à Catherine et à Freddy.
En 2013, j’ai décidé de venir à Paris pour en faire mon métier. J’avais tenté en 2012, plusieurs concours de grandes écoles. J’étais arrivée au 2 ème tour de l’E.S.A.D mais ça s’est arrêté-là. J’avais été prise pour la Comédie de Reims. Finalement, j’ai refusé de l’intégrer pour venir m’installer à Paris. J’ai profité d’1 an et demi sur Troyes chez mes parents pour mettre de l’argent de côté pour me payer des cours privés à Paris.
En 2013, j’ai démarré avec le Laboratoire de l’Acteur, qui est une école axée cinéma. En 2014, j’ai refait une année de cours privé avec une école « La Générale » qui venait d’ouvrir à Montreuil. C’était assez innovant. Elle proposait une synergie entre les sections jeu, costumes et réalisation. Après ces 2 années-là, il m’a fallu jusqu’en 2019 pour réussir à décrocher le fameux Saint-Graal de l’intermittence et à pouvoir en vivre. Mon premier contrat professionnel, je l’ai fait avec Thierry CHONG CHONG qui a une compagnie qui s’appelle la compagnie de l’Amarante à Tours en 2013. Il nous avait accueilli avec le spectacle d’Alain « Ventre creux ». Puis très vite, Freddy m’a proposé de rejoindre le « Théâtre des Bonnes langues » d’abord avec « Joyeux Noël chien pourri » et puis plus tard la compagnie « Parciparla » avec la distribution du « Roman de Renart » et de « La petite sirène ». Nos chemins professionnels se sont inscrits comme ça. Mais entre 2015 et 2019, il y a une longue traversée du désert. Il y a eu cette spirale de la réalité, à savoir comment vivre sur Paris de sa passion mais faut payer son loyer et faut bosser. Du coup il n’y a plus le temps pour vivre de sa passion. Trouver le sens et l’équilibre de tout cela était très difficile.
J’ai fait pas mal de boulot, entre réceptionniste, serveuse, garde d’enfants, surveillante dans des collèges. J’étais arrivée à un tel point de non-retour, soit je prenais tous les risques soit, je m’enfermais dans quelque chose d’amer et d’aigri. Heureusement, mes choix m’ont guidé.
Je suis restée presque 3 ans sans bosser seulement grâce à Freddy qui me faisait encore bosser de temps en temps. Mais aussitôt que j’avais pris la décision de quitter mon appartement, de me retrouver à vivre dans un cagibi de 7 mètres carrés et de ne pas avoir un rond, c’est là qu’étonnamment les choses se sont alignées. Les réseaux qui avaient été mis en sourdine, se sont réveillés d’eux même. Gilles Gaston Dreyfus, qui a été l’un des intervenants dans l’école de la générale, m’a contactée pour travailler avec lui alors que cela faisait 3 ans que nos chemins ne s’étaient pas croisés. C’est ce genre de chance et de coups du destin qui ont fait que j’ai pu sortir des jobs alimentaires et enfin m’adonner pleinement à ma passion. C’est assez vertigineux en y repensant comme chemin, il fallait vraiment aller chercher. Même si un moment donné les choses peuvent découler, Il faut toujours mobiliser beaucoup d’énergie.
Si je n’avais pas la passion, et le sens et l’urgence à faire ce métier, j’aurais opté pour un autre métier.
Quand on est jeune et que l’on vient de Troyes ou d’une autre ville, on se raconte tellement de choses et une fois arrivés à Paris, la réalité est cruelle. Non seulement le nombre. C’est un milieu qui est aussi injuste que cruel. Il n’y a pas de loi, de règle. En fait, c’est accepter qu’il y ait zéro garantie et faire le pari quand même et se confronter au fait qu’effectivement personne ne nous attend. S’il y a une place à prendre, il faut aller la chercher et presque la créer soit même. On est trop nombreux et en même temps, il faut garder sa ligne en tant qu’artiste et être humain.
J’ai eu la chance de rencontrer Freddy qui est devenu un ami mais qui était d’abord un metteur en scène que j’admire et qui m’inspire énormément, qui a des qualités tant humaines qu’artistiques qui sont rares. Ce n’est pas la majorité des gens qui sont comme ça. Quand j’étais jeune, je pensais que tout le monde était comme ça.
Je suis tombée sur une perle en le rencontrant. Quand on parle de panier de crabes, c’est un peu ça. Il faut être vigilant de qui on s’entoure. Ça aussi, ça s’apprend sur le tard. Il n’y a rien d’acquis, on peut se retrouver à bosser avec des gens géniaux comme Freddy. Et on peut être confronté à des tempéraments désolants avec qui émotionnellement c’était très dur.
Le luxe de pouvoir travailler des choses de qualité avec des gens de qualité, c’est loin d’être accessible, c’est loin d’être une banalité. C’est un cadeau. Quand on trouve ces gens-là, c’est bien de les garder près de soi. Après, tout n’est qu’expérience et ça m’a permis d’aiguiser le fait de savoir avec quels types de personne j’ai envie de travailler et pourquoi, et à quel prix je fais ce métier-là. Avoir des projets qui en jette oui, mais si c’est pour souffrir au quotidien cela ne m’intéresse pas.
Comment est née ton envie de devenir artiste ?
A.H : le vrai coup de cœur avec le théâtre, c’est quand j’ai joué pour la première fois à 7 ans. Tout de suite, le jeu, l’imaginaire, c’est devenu un vrai refuge, un vrai soutien à comment j’étais moi enfant. J’étais une enfant calme, très bonne élève, très studieuse, travailleuse, sérieuse, sage. Du coup, je pense que ça, ça m’a donné un espace où je pouvais plus facilement lâcher d’autre chose. Je me rappelle que quand j’étais au collège et qu’il fallait remplir les fiches d’identité et répondre aux questions « qu’est-ce que tu aimerais faire comme hobby », « qu’est-ce que tu aimerais devenir plus tard », j’écrivais déjà que je voulais être comédienne. Mais je crois qu’au-delà d’une envie, ça s’est imposé à moi comme un vrai besoin. J’ai eu mon bac à 16 ans, j’ai fait des études en langues étrangères. J’avais d’autres cordes à mon arc pour choisir une carrière, un parcours professionnel plus dans les clous, moins risqué. Ce qu’auraient préféré mes parents. Ils ne viennent pas du tout de ce milieu-là et ne comprenaient pas du tout. Pour eux, ce n’était pas sérieux. Pour les rassurer, je me suis d’abord orientée vers des études universitaires. J’ai choisi les langues étrangères parce que quitte à subir quelque chose autant que ça me plaise un minimum. Mais même ça, ça s’est très vite essoufflé parce que je n’avais pas de moteur à être là où j’étais.
L’envie s’est plus imposée à moi au fil de ce que la vie me disait de vivre, de ce à quoi j’étais confrontée dans la vie. Et puis, c’est le fait d’avoir finalement tenté d’autre chose : la restauration, l’hôtellerie, la vente, des choses plus lambdas, plus classiques. Je me sentais misérable, totalement malheureuse, je n’étais pas du tout épanouie.
J’ai toujours su que je voulais faire ça. Le processus pour me détacher de la pression des autres qui voulaient que je fasse autre chose, c’était ça le frein. Et qui peut encore l’être.
Je n’ai même pas le sentiment de l’avoir décidé un jour. Parfois, je pensais même que c’était une malédiction. Je trouvais que j’étais condamnée presque à ne devoir faire que ça et ça me mettait dans une posture où je ne pouvais pas trouver de l’épanouissement ailleurs. Et je me disais mince cela veut dire que je n’ai pas le choix il faut que je fasse ça. Et il y avait presque une forme et de désir comme si je ne l’avais pas choisi. Evidemment que je l’ai choisi.
Mais le fait que ce soit ça qui fasse le plus de sens pour moi, je ne l’ai pas choisi.
Tu es arrivée avec ta famille en France alors que tu étais enfant. Tu es originaire de Bosnie-Herzégovine. As-tu des souvenirs de ton arrivée en France et des moments précédents ton arrivée ?
A.H : j’avais 2 ans quand on est arrivé en France avec ma mère et ma grande sœur. Mon père nous a rejoint 6 mois plus tard, il était enfermé dans les camps de concentration en Bosnie. On est arrivé en France via une association lyonnaise « Equilibre » qui avait réussi à faire en sorte que des bus soient affrétés pour les femmes et enfants de Bosnie pour venir en France. On était dans un camp de réfugiés dans le Gers puis du côté de Cahors. C’est une famille française qui nous a prise sous son aile quand on est arrivé en France. Au bout de plusieurs mois dans ce camp de réfugiés, on nous a dit qu’il y avait plusieurs communes en France qui acceptaient de recevoir des réfugiés. Des amis de mes parents avaient choisi la ville de Troyes. C’est pour cela que mes parents se sont aussi décidés pour cette ville. On est arrivé à Troyes fin 1993. Il m’est arrivé de visionner des vidéos mais de vrais souvenirs je n’en ai qu’à partir de ma vie à Troyes.
Penses-tu que les évènements vécus lors de ton enfance ont nourri ton jeu théâtral et penses-tu en avoir fait une force ?
A.H : totalement et ça continue à nourrir à tous les niveaux. Tant dans l’appétit, la soif d’incarner des histoires, de défendre des personnages, dans ma manière de les appréhender. Tout ce que j’ai vécu enfant, a clairement contribuer d’une façon ou d’une autre, à nourrir mon jeu et mon écriture aussi aujourd’hui. Notamment, le fait que je vivais dans un quartier populaire en banlieue de Troyes HLM, il y avait une multitude de gens avec des origines et des chemins différents et tout ça a beaucoup nourri mon envie de connaître l’autre, d’aller vers l’autre et de m’approprier ces différences dans pleins de mes personnages que je peux me créer dans la composition de personnage, dans les accents étrangers. Je trouve que les gens sont une source d’inspiration sans fin. Quand Je suis arrivée au conservatoire à 13 ans, ma prof m’avait dit c’est super ce que tu fais sur le plateau mais tu parles mal. C’était très bienveillant. Tu ne peux pas dire des textes classiques français avec cet accent-là. C’est elle qui m’a conseillé d’écouter les autres. Elle m’a dit : écoute la radio, écoute les gens en ville parler, soit curieuse d’imiter les gens. Elle me faisait comprendre que c’était dans le souci de ne pas me restreindre, de ne pas m’enfermer dans une case. Aujourd’hui, je suis capable de m’exprimer dans un français correct. On ne dirait pas que j’ai grandi dans un quartier chaud et pourtant si j’ai besoin pour x personnages de retourner à ce personnage, il est toujours là.
Ce sont des moments qui m’ont donné envie de regarder les gens, de les écouter, de m’intéresser à eux. Et du coup, les gens qui au premier abord sont très loin de moi, leur vérité, leurs histoires, leurs blessures, je peux me les approprier pour les défendre au plateau. Et ça moi j’adore. C’est ce qui m’éclate le plus. Il y a des artistes qui savent faire une chose extrêmement bien et on les connait pour ça. Moi ce n’est pas ce qui me fait vibrer. Les artistes qui me font vibrer, c’est quand d’un même acteur et d’une même actrice je la vois crédible dans tout un tas de personnages très différents avec justesse. Et ça, ça me touche. C’est ça que j’aime incarner et défendre au plateau dans une palette assez vaste. Je n’aime pas être étriquée.
As-tu eu l’occasion de retourner en Bosnie ?
A.H : on y retourne régulièrement après la fin de la guerre en 1995. Mes parents ont commencé à y retourner en 1996. Et petit à petit, ils ont reconstruit la maison qu’on avait, et qui avait été ravagée. Depuis les années 2000, quand j’étais enfant on y allait tous les ans.
Cela va faire 5, 6 ans que je n’y suis pas retournée dans ma vie natale, je suis retournée ailleurs. Ça me manque oui et non. Quand on est issue comme moi de la diaspora, on est étranger ici et on est étranger là-bas. Il y a énormément de choses de la culture française que je continue de découvrir et d’apprendre parce que cela ne m’a jamais été transmis par mes parents. Quand je suis là-bas, je sens qu’il y a d’autres codes qui appartiennent à la mentalité, à la culture bosniaque que je n’ai pas parce que je vis ici. Je suis très attachée à cette langue maternelle que j’aime lire, parler. J’aime beaucoup y retourner même si ça réveille des choses ambivalentes émotionnellement.
Tu as écrit dernièrement un livre de poèmes et de textes « Vicissitudes de lames ». Comment est né ton envie d’écrire ce livre ? Est-ce le premier livre que tu écris ?
A.H: Le 2 septembre 2023, je tombe sur un appel à poèmes sur les réseaux sociaux sur instagram. Je n’avais jamais donné à lire mes poèmes et du coup le concours proposait que l’on envoie 7 poèmes. Je me suis dit quelle que soit l’issue fais-le car ce sera lu. Quelques semaines après, j’ai reçu le prix médaille d’argent pour ces textes. Et le prix qui en découlait était de pouvoir être édité par la maison d’éditions Poésie.io fondée par un groupe de jeunes passionnés. J’ai souhaité agrémenter le recueil d’autres textes et à retravailler ceux-là.
Entre-temps, je suis partie à Berlin pour une création, ça a été différé dans le temps. Ça n’est sorti que là en avril.
Ces textes sont tous nés en 2021. Ce qui est entré dans ma vie de nouveau en 2022 que je ne faisais pas avant, c’est que j’ai commencé à faire des scènes ouvertes de Slam, je ne l’avais jamais envisagé. J’ai eu envie d’affiner le goût des mots. J’ai un vrai amour des mots. Le Slam et la poésie, c’est une autre façon de déployer cet amour-là.
Ecris-tu depuis longtemps ?
A.H : j’ai toujours gribouillé dans mon coin. Jusqu’à 2022, je n’avais jamais vraiment été au bout. Ce n’était que des ébauches de choses. Je ne donnais pas à lire. J’avais le sentiment de ne pas être légitime à écrire et à donner à lire, ce qui heureusement m’a lâchée.
En 2022, j’ai commencé à écrire des petites scènes au sein d’un collectif qui s’appelle « La Troupe ». Cet espace de création a pour la première fois permis que les textes que j’écris, prennent vie au plateau, soient lus, soient aimés, soient joués, c’était très nouveau pour moi. Ce sont des anciens de la Troupe à Palmade qui ont repris le flambeau et voulu refaire le format initié par Palmade. En 2022, ils avaient lancé un appel à auditions dans tout Paris pour recruter un vivier de comédiens et comédiennes avec ce même format qui proposent des écritures qui viennent de nous, qui sont joués par nous et qui seraient donnés à voir. C’est la comédie de Paris qui nous suit sur ce projet. Cette même troupe va connaître des transformations, des changements de logistique, de direction artistique et autres. C’est au sein de cette troupe-là que j’ai pu donner à jouer mes premiers textes.
Pourquoi as-tu choisi ce titre ?
A.H : J’aime beaucoup le mot vicissitudes. La définition m’a plu mais j’aime bien comment il sonne à l’oreille et j’aime le fait qu’il faille chercher pour comprendre ce que cela veut dire. Les lames car je voulais faire un jeu de mots avec l’âme. Pour moi, il y avait une Image parallèle avec l’âme s’aiguise au fil du temps de la vie des expériences et notamment de l’adversité qui vient aiguiser notre être. Lames car J’écris beaucoup sur les douleurs, les blessures, les réalités traumatisantes avec comme fil rouge, l’idée de toujours garder espoir, de ne pas s’abandonner à l’abandon. J’ai les images de ces lames un peu comme des coups de poignard.
Aimerais-tu faire un spectacle à partir de ce recueil de poèmes ?
A.H : tel qu’il est écrit aujourd’hui je ne le projette pas et il ne se prête pas en tant que tel, à une mise en scène ou à quelque chose de théâtral. Il y a des thématiques qui sont dans le livre et sur lesquelles j’ai déjà commencé à écrire pour le théâtre. J’aime l’idée de jouer et d’incarner plein de choses et dans cette pièce que j’ai commencée à écrire et qui est un peu en pause, il y a cette idée d’en faire un seul en scène pour me donner à manger dans tous les personnages. Et donc effectivement on y retrouvera des thématiques.
Quels sont tes projets en cours et pour les mois à venir ?
A.H : principalement l’écriture. J’aimerais reprendre le texte que j’avais mis en pause pour avec cette idée de seule en scène.
Certains textes qui sont dans le recueil, j’aimerais les enregistrer et j’ai contacté un compositeur troyen qui m’a envoyé un échantillon de musiques. Je n’ai pas encore écouté ce qu’il m’a envoyé. Je ne sais pas si on va collaborer.
Cela vient des scènes ouvertes du Slam ou souvent j’étais accompagnée d’un musicien et ça m’a donné envie de les poser sur de la musique.
As-tu des choses à ajouter ?
A.H : C’est super intéressant de regarder dans le rétro et de partager ce moment -là avec toi. Je te remercie de m’avoir permis de le faire avec toi. Je ne me prête pas régulièrement à cet exercice.
J‘aimerais faire plus d’image, de travail à la caméra mais comme je n’ai pas d’agent cela demande de mobiliser beaucoup d’énergie soi-même. Je sais très mal me vendre. J’aimerais beaucoup avoir un agent qui soit un vrai partenaire. Rien ne viendra détrôner ma passion première qui est la scène.