Centre culturel et sportif Saint-Ayoul de Provins, le vendredi 8 mars 2024. Les filles aux mains jaunes d’après le livre de Michel Bellier.
Lors de la journée internationale des droits de la femme , le centre culturel et sportif Saint-Ayoul proposait une pièce sur la naissance du féminisme.
La pièce raconte l’histoire de quatre femmes Julie, Rose, Jeanne et Louise qui travaillent pendant la guerre de 14-18 dans une usine de fabrication d’obus. Les hommes sont à la guerre. Elles ont chacune des préoccupations différentes. Pour l’une c’est de trouver un mari, pour l’autre c’est de revoir son mari parti à la guerre. Elles exécutent les mêmes taches quotidiennement en travaillant 12 heures par jour et avec seulement 2 jours de congé par mois. Elles ont les mains jaunes à cause de la manipulation de la poudre de T.N.T.
Louise est la plus révoltée et engagée des quatre. Elle écrit clandestinement pour dénoncer les conditions de travail inhumaines et déplorables au sein de l’usine et s’étonne qu’on leur impose de boire chaque jour un verre de lait. Son combat va bouleverser le quotidien des 3 femmes. Une belle histoire d’amitié va naître . L’influence de Louise va pousser les autres employés à s’unir et s’entraider pour dénoncer les inégalités sociales et défendre leurs droits : « A travail égal, salaire égal ». Ces femmes vont vivre les prémisses de l’émancipation de la femme.
J’ai aimé le décor très épuré, composé uniquement d’une structure pour évoquer l’usine, la mise en scène et plus particulièrement la reproduction chorégraphiée du travail à la chaîne et le jeu des 4 actrices. J’ai eu le plaisir de retrouver Brigitte Faure, que j’avais vue dans la pièce « Le petit coiffeur ».
« Changez les mentalités et vous changerez le monde »
Simone Veil
Comédiennes : Brigitte Faure, Pamela Ravassard, Anna Mihalcea, Elisabeth Ventura.
Metteure en scène : Johanna Boyé.